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lundi, novembre 19, 2007

crisis de escritura, algo cae...


Una tarde nos reconocerá

La transparencia de una tarde, tarde,

En mis manos

Seria suficiente para evocar la libertad

Casi total de los jardines abandonados,

Mi héroes, perros fieles,

Lo que no esta perdido, vuelve.

Y es verdad que la tarde respira,

Su vaho basta para dibujarme

En el pasillo rígido de la espera

Reventando los globitos vacíos que se escapan

De nuestras palabras.

Muriel mirándome con desinterés televisivo y

Josefa desenredando un ovillo de preguntas,

El ruido de un tren.

Pasajeros ignorantes

Y por lo mismo crueles vírgenes.

Es el vértigo de los sueños

Lo que se cuela por mis oídos

Como alfombra roja abandonada luego del banquete.

Una tarde, de esas que hacen trizas el día

Con su olorcito a distancia, a viaje por las fronteras

De las naves humanas,

De esas tardes que me vuelven inútil

Para darle un nombre a la noche

(tendencia viejísima cultivada por los hongos del azúcar)

Nos reconocerá en aquel viaje que hicimos a Hải Phóng

Entre el estruendo de un reloj

Que dejaba caer sus horas.

Unos pueblos remecidos por la velocidad

De nuestro silencio.


trd. française:

Un soir nous reconnaitra

La transparence d’un soir

Dans mes mains,

Serait suffisante pour évoquer la liberté

Quasi-totale des jardins abandonnés,

Mes héros, des chiens fidèles,

Ce qui n’est pas perdu, revient.

Et c’est vrai que le soir respire,

Sa buée suffit pour me dessiner

Dans le couloir ferme de l’attente

Pendant que j’explose les petites bulles vides

Qui s’échappent de nos mots.

Muriel me regardant avec désintérêt télévisé et

Josefa démêlant une pelote de questions,

Le bruit d’un train.

Passagères ignorantes

Et pour cette raison, de cruelles vierges.

C’est le vertige des rêves

Ce qui se glisse dans mes oreilles

Tel un tapis rouge délaissé il y a longtemps.

Un soir, un de ces soirs

Qui font exploser la journée

Avec leur petit arôme de distance, arôme de voyage aux frontières

Des vaisseaux humains,

Un de ces soirs qui me rendent inutile

Pour donner un nom à la nuit

(vieille tendance cultivée par les moisissures dans le sucre)

Nous reconnaitra dans ce voyage que nous avons fait à Hải Phóng

Parmi le fracas d’une horloge

Qui laissait tomber ses heures.

Quelques villages frémissent de la vitesse

De notre silence.

(de Anotaciones al Agua, Hanoi, 2007)
Photo: Mr. Folch