dimanche, septembre 09, 2012

shhhhhh


Oui, ma mère criait, le facteur, le vendeur des fruits, la machine à laver, les voisins et les clowns criaient depuis que j’ai des oreilles. Malgré ma quête pour le silence qui briserait les  armures, je ne le trouve toujours pas. Oui, les gens ne se parlent pas, ils bavardent pour faire taire la conscience de leur duplicité, et puis ce n’est pas beaucoup plus que ça. On a à peine donné un pas dehors les cavernes que l’on pensait déjà être prêt pour autant d’espace 

et on s’est habitué à crier pour le remplir.

Les ingénieurs crient, les artistes, les chômeurs, les monstres de la nuit & les anges des cabarets, les poissons rouges crient/ 

Brueghel

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