mardi, mai 15, 2012

Un relato vietnamita


La Morgue Tropical

Comme cette humidité je voudrais que tu arrives encore une fois. Mais impossible d'imaginer te voir avec tes courbes rompre les deux dimensions de mon impatience. Tu ouvrirais la porte, l’air tiède derrière toi, le chauffeur du xe-om essayant de regarder au-dessus de ton corps à l’intérieur. Quelques vêtements aux couleurs rapides éparpillés sur la plateforme… la porte qui claque un moment seul à seul.
Je suis monté pour aller chercher de l’eau dans le frigo. Rien que d’imaginer ma langue à nouveau entre les plis de tes jambes, de m’imaginer boire ces lignes brillantes et encore humides avec la vision concave de cette salle au-delà de tes genoux, a mis un ventilateur dans ma tête. Mais cet air frais de notre rencontre imaginaire a duré uniquement deux secondes. Le bruit de la pluie s'est presenté comme un gecko immovil et presqu’à l’instant j’ai ressenti cette chaleur qui engloutit jusqu’à la morgue de la ville. Comme je l’ai déjà dit, je suis monté à la cuisine. Débout face au frigo ouvert pendant que je buvais a imprégné mon astreinte d’une eau et d’une froideur fade. Dégouté, je suis retourné rapidement à la salle d’autopsies, pour embrasser cette humidité qui, de ses seins rendus voluptueux par la présence de la mort, laisse tomber une cadence de visions sur ma peau. J’ai essayé de retourner à la lecture de mon Bösersach, histoire de chercher à t’oublier, mais cela a empiré les choses. C’est cette saveur bien à toi, du moment où je t’ai embrassé et où j’ai parcouru tes blessures pendant l’autopsie, ce que je cherche à revivre pendant qu’ils doivent être en train de t’enfermer dans un sarcophage.

en esp.:

Como esta humedad quisiera que llegaras otra vez. Pero ni soñar con ver tus curvas romper las dos dimensiones de mi impaciencia. Abrirías la puerta con el aire tibio detrás tuyo, el chofer del xe-om intentando mirar por subre tu cuerpo hacia el interior. Un poco de ropa con colores rápidos regados por la plataforma… el portazo de un momento a solas.
Subí a buscar agua en el refrigerador. El solo hecho de imaginar mi lengua entre los pliegues de tus piernas, de beber esas líneas brillantes y aún humedas con la visión cóncava de esta sala más allá de tus rodillas, puso un ventilador en mi cabeza. Pero ese aire fresco de nuestro reencuentro imaginario duro solo dos segundos. El ruido de la lluvia se hizo presente como un gecko inmovil y casi enseguida sentí otra vez este calor que atrapa hasta a la morgue de la ciudad. Como ya dije, ascendí a la cocina. De pie con el refrigerador abierto mientras bebía, impregnó mi turno con una agua y un frío desabridos. Desolado, volví rápido a la sala de autopsias, a besar esta humedad que, desde sus senos voluptuosos por la presencia de la muerte, deja caer una cadencia de visiones sobre mi piel. Intenté volver a la lectura de mi Bösersach, ver si así te olvidaba definitivamente, pero solo empeoré la situación. Es ese sabor tuyo de cuando te besé y recorrí tus heridasdurante la autopsia, el que busco revivir mientras te deben estar encerrando en un ataúd.

xe-om : moto taxi muy practica para trasladarse por las estrechas callejuelas y la causa de muerte de desprevenidos paseantes.
gecko : lagartija albina de la region (a veces casi transparente) que silva operas durante las tardes mientras come insectos.  
 

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