mercredi, mai 09, 2012

Café des oiseaux

taches d'orient, Nicolas Folch


Mientras leo la miro
y mientras mira la leo
adherida a la mesa del fondo.
Elevo un graznido
como si no importara más
que el poema que se ventila perdido
del itinerario turístico.
Desde el precipicio
ella saca su espantapájaros digital,
un tercero le ha enviado un texto
que la absorbe hasta desaparecerla
en las pestañas de la tarde.
Yo vuelo
poema abajo.
Elevo un graznido.
La música es tan repenca
que, el batir de alas,
nada más vale la pena.


traduccion fr.:

Pendant que je lis, je la regarde
et pendant elle regarde, je la lis
collée à la table du fond.
Je pousse un croassement
comme si rien n’était plus
que le poème qui s’aère perdu
de l’itinéraire touristique.

Du gouffre
elle sort son épouvantail numérique,
un tiers lui a envoyé un texte
qui l’absorbe jusqu’à la faire disparaître
dans les cils de l’après-midi.
Je décolle
dévalant le poème.
Je pousse un croassement.
La musique est vraiment nulle
au point que, le battement des ailes,
rien de plus ne vaut le coup.

(Vietnam 2007)

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