mardi, avril 14, 2009

Denuncia


Denuncia a tus padres
Porque no tienen más que darte
Denuncia a tu pareja
Que se peina, viste corbata
Y comparte sus estrellas del porno.
Denuncia a los superhéroes
Que pintaron tristes muros
Para colgar sus trajes y deprimirse observándolos.
Denuncia a tu madre
Que se permitió envejecer como uva sin pepas
Y denuncia a quienes no te explicaron
Por qué comes uvas sin pepas.
Denuncia al cirujano que le dijo a tu padre
Que podría hacerlo con cuanta quisiera
Pero que se olvido de ajustarle el marcapaso.
Denuncia a los poetas
Que no aprendieron a decir Nietzsche
Pero cantan amén sin vergüenza.
Denuncia a la luna
Que se fugó de Carmina Burana.
Denuncia a tu vecino
Que baja por internet
La música (sin pagar Sr. Juez)
Denuncia a los escritores
Que publican más hojas de las debidas
Denuncia a las colegialas
Que vuelven a casa llenas de moretones
Y se sientan a la mesa como si nada.
Denuncia al dueño del bar
Que te dio más hielo que Ron
Cuando ya creías en su amistad
Y denuncia a la mesera
Que te dio su número
Pero nunca pagó el teléfono.
Denuncia a los extranjeros
Que no se han olvidado de respirar tu aire
¿Te estás ahogando?
¡Rápido, denuncia!

version en français (?):

Dénonce à tes parents
Parce qu’ils n’ont rien de plus à t’offrir
Dénonce à ton partenaire
Qui se coiffe, porte cravate
Et partage ses stars du porno.
Dénonce aux super héros
Qui peignirent tristes murs
Pour pendre ses habits et déprimer en leur observant.
Dénonce à ta mère
Qui s’est permis vieillir comme raisin sans pépins
Et dénonce à ceux qui ne t’ont pas expliqué
Pour quoi tu manges des raisins sans pépins.
Dénonce au chirurgien qui a dit à ton père
Qu’il pouvait se taper à toutes
Mais qui avait oublié de lui ajuster son stimulateur cardiaque
Dénonce aux poètes
Qui n’ont pas appris à dire Nietzsche
Mais qui chantent amen sans regrette.
Dénonce à la lune
Qui s’est enfuie de Carmina Burana.
Dénonce à ton voisin
Qui télécharge par internet
La musique (sans payer M. le Juge)
Dénonce aux écrivains
Qui publient bien plus de ce qui est nécessaire
Dénonce aux filles qui après le lycée
Rentrent chez elles pleines des bleues
Et s’asseyent à table comme si de rien n’était.
Dénonce au patron du bar
Qui t’est servit plus des glaçons que du Rhum
Quand tu croyais déjà à sa convivialité
Et dénonce à la serveuse
Qui t’est filé son numéro
Mais qui n’est jamais payé son téléphone
Dénonce aux étrangers
Qui n’ont pas oublié de respirer ton air
Tu étouffes ?
Vite, dénonce !

2 commentaires:

unevilleunpoeme a dit…

Et la traduction, pour nous autres francophones...

Vale a dit…

Qué buen texto, bien objetivista y limpio. Nico, gracias por recomendarme con las chicas de Bar Perverso. Muchos saludos...